Il arrive souvent que des petits détails viennent se glisser sur une photo. Même en faisant très attention au moment de la prise de vue, on ne peut pas toujours éviter d'intégrer des objets indésirables dans le cadre. Les exemples sont nombreux:
Il y a plusieurs façons d'effacer un détail avec un logiciel de retouche. Il s'agit de venir remplacer la zone où figure le détail par une zone ressemblant très fortement à ce qu'il y a autour, de manière que la disparition du détail ne vienne pas créer une rupture trop visible sur l'image.
L'idéal est évidemment d'utiliser une fonction dédiée du logiciel, dont les algorithmes se chargeront de remplacer la zone à effacer par une zone qui viendra se fondre sans rupture dans l'image. Tous les exemples ci-dessous ont été réalisés avec la fonction "Retouche" de Microsoft / Galerie de Photos (logiciel gratuit) en quelques minutes au maximum, sans avoir à utiliser de pinceau / brosse ou sélection de zone sophistiquée.
En choisissant la fonction "Retouche" puis en sélectionnant une petite zone autour d'un détail à effacer, le logiciel vient gommer le détail en remplaçant la zone effacée par une zone qui vient se fondre dans le reste de l'image. La modification est quasiment indiscernable.
On peut répéter cette opération sur chaque petit détail qu'on veut faire disparaître. Si l'objet à effacer est un peu plus gros, il faut le faire disparaître en plusieurs fois, par exemple pour un câble électrique à travers un paysage.
Les flashs des appareils photos peuvent créer un effet "yeux rouges" sur de nombreux portraits. Les appareils modernes possèdent tous une fonction "anti-œil rouge" qui permet d'éviter le phénomène au moment de la prise de vue, mais on peut oublier de l'utiliser. Ce n'est pas grave, ce défaut est un des plus faciles à corriger. En quelques clics, on passe d'une photo inutilisable à une photo normale.
L'effet des flashs sur les animaux (chiens et chats notamment) est plus difficile à corriger. En général, ils se retrouvent avec de magnifiques yeux verts qui les dénaturent complètement. La fonction de correction des yeux rouges des logiciels standards est alors inopérante. Pour corriger ce défaut, la méthode la plus simple est de venir poser un rond noir sur les yeux de l'animal, ou une partie d'un rond noir lorsqu'il ne regarde pas l'objectif et que les yeux ne sont pas ronds sur la photo. Cela manque parfois un peu de naturel, mais c'est beaucoup mieux que le vert. Si on veut se lancer dans une opération plus délicate, on peut foncer la partie verte en gardant des nuances et les reflets sur la pupille. Le résultat est meilleur mais plus long à obtenir.
On peut aussi dans certains cas éliminer rapidement des détails plus gros, à condition qu'ils soient devant un fond uni, comme un ciel sans nuages, une étendue d'eau, une prairie...
Même si le fond n'est pas tout à fait uni, mais qu'il présente un bokeh (flou d'arrière plan) suffisamment uniforme, on peut aussi effacer des détails importants rapidement:
En voyage, on prend parfois des photos à travers la vitre d'une voiture ou d'un bus. Dans ce cas, il peut arriver que le photographe, ou son appareil photo, se reflète sur la vitre et se retrouve sur la photo. Selon le fond sur lequel se trouve le reflet, on peut parfois l'enlever facilement.
Lorsque l'on scanne une photo depuis une version imprimée (photo de journal ou de magazine par exemple), il faut penser à utiliser l'option de détramage disponible sur tous les logiciels de scan. Si on ne dispose plus de l'original papier, mais seulement d'une version scannée avec un tramage apparent, il est encore possible d'éliminer ce tramage. On n'obtient jamais une photo très nette, mais c'est quand même un peu meilleur que la version de départ.
Autre cas de défaut facile à améliorer, celui des diapositives bas de gamme numérisées. Ces vieilles diapos sont presque toujours très "bruitées, ce qu'on remarque surtout sur les ciels. Il faut utiliser la fonction de réduction du bruit du logiciel de retouche, jusqu'à obtenir une couleur plus uniforme sur le ciel. Cela a pour effet d'adoucir le reste de la photo, parfois au détriment de la netteté, il faut donc doser soigneusement la réduction de bruit pour obtenir le meilleur résultat possible, au cas par cas.
Les pellicules ou diapositives qui ont été mal développées ou conservées dans de mauvaises conditions sont parfois rayées ou abîmées, parfois salies. Les logiciels de scan, si on utilise les bonnes options, permettent d'éliminer les petites rayures ou poussières, mais les plus grosses restent sur l'image numérique obtenue. Il est possible de les corriger en utilisant les techniques vues ci-dessus, mais dans ce cas, il ne s'agit plus d'une modification rapide, il faut passer beaucoup de temps pour éliminer un à un tous les défauts. C'est presque impossible à faire sur une large collection de photos, mais ça peut toujours être réalisé sur quelques clichés soigneusement sélectionnés.
Les objets carrés ou rectangulaires photographiés sans être tout à fait en face subissent une déformation. C'est le cas par exemple des tableaux dans un musée ou des vitraux dans une cathédrale. Cette déformation peut-être rattrapée facilement en utilisant un logiciel un peu plus sophistiqué, comme Gimp ou Photoshop. On "tire" avec la souris sur des parties de l'image pour l'étirer dans le sens qui permet de la redresser. On répète ça en tâtonnant jusqu'à retrouver la forme de l'objet.
Attention à respecter les proportions originales, il est facile de se tromper et de trop étirer en largeur ou en hauteur l'image, ce qui lui donne une allure disgracieuse.
Pour terminer, il y a toujours la possibilité de flouter une partie d'une image lorsque la partie indésirable est trop grande ou trop mal placée pour être gommée ou éliminée par recadrage. C'est à réserver à des photos importantes, qu'on veut garder parce qu'on n'a pas d'autre photo du sujet et qu'on tient à conserver le cliché. Le floutage est un moindre mal, qui permet de moins attirer l’œil qu'un détail net, et donc de rester concentré sur le vrai sujet de la photo.